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Digitalisation de la Gestion de l'EAU - avec Guillaume GIMENEZ - 2Gi | Autem
Télégestion dans le secteur de l'eau avec 2Gi: infrastructure, flux de donnée et gestion de projet.
Introduction et présentation de 2Gi
2Gi, créée en 2002 dans le métier de l'eau et dirigée
par Guillaume GIMENEZ, est
une compagnie dont l'objectif était de créer une entité
intégratrice très experte autour du SCADA et de tout
ce qui gravite autour du SCADA. À la date actuelle, où cet
article a été rédigé, 2Gi compte 13
collaborateurs experts ; c'est également un partenariat dont les débuts
ont commencé avec une forte implication dans
l'intégration avec la société des eaux de Marseille.
Durant toute sa croissance jusqu'à ce jour, la particularité de 2Gi est
de maîtriser l'expertise qu'elle a
au sein de sa structure, de rester sur des projets à forte valeur
ajoutée et d'avoir une forte compétence autour
du métier qu'elle exerce ; en d'autres termes, il convient d'être
focalisé, performant et de faire beaucoup de
veille technologique, ce qui permet à la société d'être
à la pointe des projets.
La SCADA dans le domaine de l'eau, ou tout simplement la télégestion, a
évolué en 20 ans (depuis 2002, date de
création de 2Gi), notamment au niveau des moyens de communication. En
effet, dans le métier de l'eau, on communique
la plupart du temps à distance entre le système et les automates en
raison de la délocalisation géographique des
sites. Et l'un des défis est de pouvoir communiquer à
distance. Les moyens de communication ayant
évolué, ils ont également fait évoluer la télégestion et les données
liées au domaine de l'eau. Pour un petit
rappel, à l'époque, il n'y avait que des Lignes Spécialisées
(LS) et le RTC (une ligne
téléphonique commutée) pour communiquer avec des sites
distants. Aujourd'hui, avec le GPRS, les APNs et
les fibres, il y a beaucoup plus de facilité à communiquer avec des
sites distants.
Infrastructure
L'une des questions qu'on pourrait se poser - dans le domaine de l'eau -
est la suivante : Comment architecturer les
serveurs pour faire de la télégestion ? Y a-t-il des spécificités
propres au domaine de l'eau ?
Pour répondre à cette question, il faut voir plusieurs volets, dont la
partie télécommunication. Et
dans cette partie télécommunication, on doit se poser plusieurs
questions, dont la suivante : Comment
fait-on pour communiquer avec des sites distants ? La
réponse à cette question nous fait d'abord penser
qu'il doit d'abord y avoir une couche de communication
à mettre en place avant de parler de SCADA.
Donc, en termes d'architecture logicielle (fonctionnelle), la première
étape consiste à trouver le bon moyen
de communiquer avec des sites distants et surtout,
(ce qui est important chez 2Gi), c'est de
pérenniser cette couche de communication. Et l'un des
principes pour garder cette pérennité est la
modularité, autrement dit, il faut des systèmes
modulaires.
Flux de donnée
Une fois qu'on a vu le côté infrastructure, il faut maintenant penser à
comment les données seront gérées. On va principalement
regarder du côté sécurité et vu que les données
transitent sur de longues distances en numérique (à travers des systèmes
de virtualisation), la probabilité que le système se fasse attaquer est
grande, et donc il faut penser à faire de la cybersécurité, de
l'acquisition de la donnée jusqu'à sa consolidation.
La question que l'on se pose souvent est la suivante : qui doit
gérer la partie cybersécurité (dans notre cas, dans le domaine de
l'eau) ? Alors, pour les questions de cybersécurité,
certains organismes maîtrisent ce sujet, comme par exemple la
SEM (Société des Eaux de Marseille). Dans ce cas-là, le
rôle de 2Gi est d'intégrer la procédure de
cybersécurité de ces organismes car ces derniers maîtrisent le sujet. La
difficulté dans ces cas est souvent la divergence des langages au sens
de la compréhension expertise des métiers de l'informatique IT et des
métiers de l'informatique OT.
Pour les organismes qui ne maîtrisent pas encore ce sujet, 2Gi leur
apporte des solutions clés en main : serveur, virtualisation,
sécurité grâce à un système réseau qui permet de prévenir des
attaques et d'être à jour.
Une autre contrainte, compte tenu de la distance éloignée sur laquelle
transitent les données, ce n'est pas uniquement l'utilisation de la
supervision qui doit être sécurisée, mais également le moyen de
communication, ce qui implique de passer par des VPN, des
APN pour des questions de sécurité.
Pour ce qui est de la collecte des données, de nos jours, l'acquisition
peut se faire en temps réel, ce qui permet de mettre désormais n'importe
quel type d'automate à distance avec des protocoles comme l'OPC UA pour
communiquer de façon sécurisée et avec de nombreux autres avantages.
Concernant les autres technologies, on peut bien utiliser EWAN et passer
par leur cloud, pour faire également de la télégestion.
Dans le cas où le site distant est un peu plus lourd en termes
de données, on va plutôt préconiser de l'Edge avec
des protocoles comme le MQTT entre le site distant et le
central.
Il faut noter que dans la télégestion, on fait du temps
différé car les sites sont distants et il faut considérer
que tôt ou tard, il peut y avoir une coupure. Et s'il y a des coupures
et que l'on communique en temps réel, on retrouvera,
dans la supervision, des courbes comportant des trous. Avec le temps
différé, en cas de coupure et grâce à des protocoles comme
LACBUS (qui permet de transporter des piles de
données qui sont horodatées à la source), le système a la
possibilité (une fois que ces données lui parviennent) de restituer les
données afin de compléter ce qui s'est passé pendant une coupure, ce qui
est fondamental pour la télégestion.
On peut également connecter les sites distants grâce à du
LoRaWAN.
Une fois que la donnée a été récupérée,
faut-il lui faire subir des transformations avant de
pouvoir l'utiliser ? Pour cette question, en télégestion,
on affiche la donnée sur des synoptiques. De plus
en plus, on cherche à corréler, consolider et valoriser la donnée
différemment. En d'autres termes, on cherche à faire
parler davantage de la donnée. Du coup, pour un exploitant du SCADA,
juste suffit. Les directeurs de directions, les
décideurs, eux par contre, ont juste besoin d'avoir des indicateurs
simples, qui donnent une information intelligible
facilement, du fait qu'ils n'ont pas le temps de regarder dans la
supervision. Du coup, il faut donc synthétiser les
données, pour en faire des dashboards, des KPIs qui valorisent et qui
donnent un indicateur fiable et synthétisé de ce
qui se passe sur le site.
Pour ce qui est du stockage de données, les bases de données utilisées
dépendront du client. Certains clients ont déjà
leur base de données, du coup, on utilise leur solution en prenant la
peine de bien communiquer les prérequis. Il faut
pouvoir expliquer les contraintes liées au SCADA. Pour les clients qui
donnent le champ libre sur l'utilisation d'une
base de données, il faut éviter de faire des connexions directes. Il
faut chercher à collecter toutes les données SCADA
du processus et les mettre à disposition vers le monde extérieur (ERP,
Power Pillards...) et surtout pas directement sur
les bases de données, pour des questions de sécurité, de performance et
d'organisation structurelle au niveau du réseau.
Gestion de projet
Pour ce qui est de la question de la gestion des projets en télégestion,
une question se pose souvent dans le
domaine : comment fait-on pour faire adhérer les clients sur un
mode de gestion de projet ?
La problématique dans cette question, c'est la
confiance.
Et donc, il faut arriver à expliquer au client qu'il ne peut pas
maîtriser à 100% son projet sur un cahier des
charges ; il y aura des aléas. La problématique du cycle en
V est que les aléas se cumulent
à la fin. Et à la fin, cette problématique fera que toutes
les personnes impliquées dans le projet
seront fatiguées, tout le monde sera pressé, la mise en service sera
tout un calvaire et sûrement le tout finira
dans des problèmes de malcompréhension.
La solution idéale serait de faire comprendre au client que,
selon l'expérience que nous avons eue sur le
marché, il serait beaucoup plus avantageux pour lui de nous faire
confiance. De lui faire comprendre
que son cahier des charges sera découpé en mode sprint
et un point d'avancement sera fait
sur chaque sprint et des micro-ajustements seront faits tout au long
du projet.